fbpx
25 Août

L’Art de la Générosité

L’un des aspects de l’idéal du bodhisattva se retrouve dans la générosité (en sanskrit Dana) de l’être illuminé et éveillé. Elle est au sommet de la liste des perfections pour la simple et bonne raison que notre naturel de non éveillé est de prendre et non de donner.

Notre état de non éveillé cherchant toujours à tirer profit d’un lieu, d’un état, d’une personne, la générosité fait appel à un travail sur soi, forçant notre être à dépasser sa nature et à aller presque dans l’inverse de son fondement, en lâchant ses richesses, plutôt qu’à chercher à les accroître.

L’avidité, et non le désir sain ordinaire, est une référence à soi-même et occupe une place importante dans notre vie et activité. Elle domine notre vie inconsciemment et, poussée par la soif d’avoir, elle nous tient dans ses griffes et nous ne savons que très rarement comment avancer sans elle, de peur de se trouver un jour dépourvu du nécessaire et de l’indispensable. A chaque fois que nous faisons ce qui nous intéresse, avec en fondement un élément de référence à soi, à ce fameux « je » qui illumine l’ego de mille feux, et qui ne nous permet pas de voir le monde autrement qu’au travers de moi, nous alimentons chez nous, ce qui nous sépare de la compassion et de la générosité.

Moi, encore moi et toujours moi, voilà la pierre angulaire de tous nos malheurs.

Le don étant la première des perfections puisque directement opposé à la saisie, à moi et à mon égo, nous devons nous en rapprocher pour tendre vers l’éveil et la bienfaisance.

Sans générosité, il y a très peu de chance d’évoluer spirituellement et notamment d’atteindre l’altruisme et la compassion, au travers desquels vous cesser d’exister pour vous, et espérer profondément le bonheur de tous les êtres vivants.

Si vous devez avancer vers l’une des perfections du bodhisattva, que ce soit celle-ci, car au travers d’elle, vous découvrirez l’abandon de vous-même au profit des autres et du reste du monde, nettoierez votre ego de ce qui l’attache à la possession, et le soulager de la souffrance de la peur de perdre ce qu’il pense détenir, mais qu’il ne détient pas en réalité.

En prenant conscience de l’impermanence des choses, la notion même d’avidité perd tout son fondement, et l’altruisme et la générosité prennent tout leur sens profond. Car s’il est difficile pour vous de vous séparer des choses, difficile de prendre en considération les besoins des autres, vous ne pouvez pas vous détacher de votre moi, source de vos souffrances les plus profondes. Moi, encore moi et toujours moi, voilà la racine véritable de notre souffrance et de la médiocrité de notre condition humaine.

La générosité, même petite, est avant tout une attitude du cœur et de l’esprit, de tout l’être en fait. Elle détermine votre fondement et signe la grandeur de cœur des grands hommes. Sans générosité, il y a peu de chance pour vous d’atteindre le nirvana ou de connaitre la paix et le repos de l’âme. La générosité c’est comme donner de soi, se donner soi, tout le temps, à tous. L’esprit du don, et non la qualité du don, en font une action vertueuse, donnant naissance a un karma vertu. Elle est force et courage, car elle fait passer l’autre avant soi, les besoins des autres avant nos peurs, et le reste du monde avant mon égo.

Les écritures classent la générosité selon 4 catégories :

  • A qui donner
  • Ce qui est donné
  • Comment cela est donné
  • L’intention du pourquoi c’est donné

En principe, tous les êtres sensibles sont l’objet de la générosité, et il est primordial de garder cet idéal, bien que très peu de personnes soient en mesure de faire bénéficier toute la race humaine des richesses qu’elles détiennent. Mais dans un ordre d’attention, la générosité devrait aller à ses propres amis et à sa famille, aux pauvres, malades et sans défenses (en y incluant notamment les animaux), puis aux êtres qui mènent une vie spirituelle à plein temps et qui sont engagés dans une activité religieuse élevée.

Même si la charité commence par soi-même, elle ne s’arrête pas là et loin de là. Mais ce n’est pas la peine d’être généreux avec des étrangers si vous le faites à contrecœur. N’oubliez pas que ce n’est pas l’action qui engendre le fruit, mais le fondement ayant poussé à le faire. Si vous êtes généreux uniquement pour vous acheter un bon karma, ou une conscience, cela s’appelle de l’égoïsme et de l’égocentrisme, voir du mensonge et sera perçu comme tel par l’univers et les autres, et donnera forcément naissance à un mauvais karma. Mieux vaut donc ne pas faire, que faire faussement.

Potentiellement, tout ce qui peut être possédé, peut être donné aux autres. Bien entendu, les choses de bases comme la nourriture, les vêtements ou un abri, sont les choses primordiales dont la générosité ne serait se passer, surtout dans le monde dans lequel nous vivons. L’hospitalité devrait être une chose normale dans notre monde et fait bien souvent défaut.

Et puisque tous les jours Dieu nous donne de quoi vivre, pourquoi ne pas prendre l’habitude de donner en retour, la générosité au quotidien à ceux qui en ont besoin. Car si nous avons la chance d’être parmi les pourvus, nous avons pour devoir d’en donner 10% au reste du monde en remerciement d’avoir la chance de ne pas manquer. C’est l’équilibre de la vie qui en dépend, et la logique de payer au monde, notre chance de ne pas être parmi ceux dont la générosité leur permet de survivre.

Dukkha, la Souffrance et l’insatisfaction, est essentielle de l’esprit de base du Dharma. La cessation celle-ci ne peut se faire qu’au travers de la compréhension tout d’abord que le désir et l’attachement sont les causes de la souffrance et qu’avoir conscience que lâcher prise, cultiver le non-attachement est la base primordiale de la libération.

Dana est le premier des Paramis, c’est-à-dire les qualités essentielles du cœur que l’on doit cultiver. Dans son enseignement Bouddha parla de générosité en invitant les gens à se souvenir de ce qu’ils éprouvèrent lorsqu’ils reçurent des marques de générosité, à se rappeler ce qu’ils ressentirent quand eux-mêmes avaient été généreux envers autrui. Cette réflexion sur le bénéfice inné de la générosité réjouit le cœur et porte notre attention vers le bien de tous en la détournant des limites ou crispations de notre intérêt personnel.

Cependant, lâcher prise, pratiquer la générosité et le partage n’est pas toujours facile, d’autant plus selon les cultures desquelles nous sommes issus. A la perspective de donner ce que nous avons, nous sommes souvent confrontés au risque et à la peur de ne pas avoir suffisamment pour nous-mêmes. Ceci peut provoquer en nous un sentiment de retenue, la peur de l’inconfort et de l’insécurité nous empêchant de faire.

Cela touche au cœur même de nos craintes les plus secrètes quant à notre propre survie et choisir de donner et de partager nous permet cependant de reconnaître que nous avons ce qui est suffisant pour nous-mêmes – ce qui nous libère de l’emprise de notre indigence et pauvreté morale. Donner et partager, c’est avoir confiance, c’est se dire qu’il y a suffisamment pour maintenant, c’est donc vivre plus intensément le moment présent.

L’art consiste à faire naître la générosité, à pouvoir l’exprimer, à trouver une forme appropriée qui inclut à la fois l’autre et soi-même.

Curieux, visionnaire et innovant, votre formateur Ralph Lidy n’a jamais perdu son désir d’offrir les meilleurs des soins aux patients qui viennent lui demander conseils et s’efforce de proposer une solution naturelle, là ou la médecine ne propose plus rien. Partant du principe que la maladie n’a pas une, mais des origines, c’est en prenant en compte chacune d’elles, que la guérison est la plus complète et sûrement la meilleure. Il y a déjà quelques années, Le Dr Lidy a mis au point sa propre technique : la technique EMOST, un savant mélange entre la chiropractie, la médecine chinoise et ayurvédique, et le décodage biologique.